Écrire comme autant de messages | L'Arbre à Palabres

Écrire comme autant de messages

par | Juin 21, 2018 | Écriture - Lecture

Je me suis toujours considérée comme un passeur, un lien entre les gens. J’aime à penser que j’aide les gens à révéler ces belles choses qu’ils ont en eux. Je crois que j’ai un don pour ça : parler aux gens, les apaiser, les écouter aussi.

Je me souviens que plus jeune, on me confiait souvent des secrets, des peines et on venait me voir pour des conseils. Je crois que l’on venait naturellement me parler parce que je devais inspirer confiance. Je devais envoyer des signaux de bienveillance qui incitaient les gens à libérer leur parole au creux de mon oreille ?! Je ne sais pas ! Ce que je sais c’est que j’étais dotée de cette faculté d’écouter avec mon cœur. Peut-être parce que j’aurais tellement voulu qu’on fasse ainsi pour moi…

Toujours est-il que j’ai grandi avec cette certitude que j’avais un don pour comprendre les gens sans qu’ils aient à me parler, que j’avais un don pour les libérer de leurs peines grâce à mes mots. Et je me suis toujours demandée pourquoi ? Pourquoi, alors que je me sentais si seule ? Pourquoi ce don alors que j’avais tellement besoin que l’on m’écoute ?

Je ne voulais pas écouter, je voulais que l’on m’écoute et que l’on me voit ! Parce que je me sentais tellement invisible.

Cette photo que je vous partage a été prise il y a 19 ans (rholala, ça rajeunit pas cette phrase !). Á cette époque, j’avais 17 ans, j’étais au cœur d’une lutte intérieure puissante. Je ne savais pas qui j’étais, ce que je valais, où je devais aller. J’étais comme qui dirait paumée !  J’étais en terminale dans un lycée tout neuf en Guadeloupe. Et pour la 1ère année dans ce lycée, un concours de miss lycée avait été organisé. Mes copains de l’époque m’ont inscrite à ce concours sans me le dire et malgré ma surprise, j’ai décidé de jouer le jeu. Après tout, un peu d’inattendu dans cette vie que je jugeais si terne ne pouvait être que salutaire ?! J’ai donc participé aux différentes épreuves avec des concurrentes qui, elles, s’étaient inscrites de leur plein gré. Et contre toute attente, j’ai gagné haha^^

Je me suis donc retrouvée miss lycée avec un capital « popularité » qui avait grimpé en flèche ! Pour la fille discrète que j’étais, ce n’était pas super simple à gérer ! Mais, en même temps c’était trooooop kiffant ^^

En fait, le projet du lycée au travers de ce concours était de fédérer tout un établissement autour d’un projet artistique. La miss lycée (donc moi) devait participer au concours de la miss lycée carnaval de Guadeloupe. Il était important que tous les élèves participent à ce projet pour représenter au mieux leur lycée (vous me suivez ?! ^^).

Le thème qui avait été choisi par mon lycée était : L’Amazone !

Nous devions donc tous travailler à un char qui ferait office de forêt verdoyante, avec moi tirant ce char (à défaut d’un cheval) pour montrer ma force et ma puissance de guerrière (c’était déjà un signe haha).

Sauf qu’à l’époque, je n’étais pas du tout la nana la plus populaire du lycée !

Bien au contraire… Du coup, la « vraie » nana la plus populaire du lycée, dégoûtée de s’être faite voler la vedette, a réussi à me mettre à dos bon nombre des élèves qui étaient censés aider ma classe et donc moi à créer ce char !

Heureusement pour moi, j’avais des copains en or… On a réussi à tout faire avec les moyens du bord. Le char était bancal mais pas grave, le principal c’est qu’il ressemble à quelque chose. Mon costume n’était pas suffisamment abouti : pas grave le principal était d’avoir un costume. Je n’avais pas de tenue de soirée (oui fallait aussi défiler en tenue de soirée ! mais là je garde la photo-souvenir pour moi hein !) : pas grave nous avons prospecté les couturiers du coin et l’un d’eux a accepté de me confectionner une jolie robe blanche et bleu roi. Bref, le jour J de la compétition j’ai fait le job avec un char qui ne voulait pas rouler et qui pesait des tonnes. Du coup, j’ai dû le tirer comme une amazone tout le long. J’avais les boules, j’avais les nerfs, j’avais honte aussi. De ne pas être à la hauteur de tous ces gens qui m’avaient soutenu et qui croyaient en ma victoire. Sur la photo que je vous partage, pas une trace de tout cela. Mon sourire est éblouissant et je pète le feu. Pourtant à l’intérieur, c’est le ravage parce que le char pesait des tonnes et l’une des roues qui lui permettait d’avancer était tout simplement cassée ! Je ne savais vraiment pas comment j’allais réussir à le tirer jusqu’à destination. Je savais que si tous les élèves qui étaient censés nous aider pour ce satané char l’avaient fait, je n’aurais pas été dans la situation que j’étais en train de vivre. J’avais envie de pleurer. Pourtant, sur cette photo je resplendis. Je suis portée par cette chanson qu’un copain de lycée a écrite spécialement pour l’occasion « Amazone oh ouh oh ouh oh ouh oh ouh oh Amazone yé i yé i yé i yé i yé Amazone … ». Je me disais dans ma tête « Il y a trop de gens qui m’encouragent, me soutiennent pour que je me mette à pleurer. Là. Comme ça. Allez, donne tout ».

Et, j’ai tout donné.

Le char, je l’ai tiré jusqu’au bout. J’ai fait la choré que je devais faire. J’ai joué le jeu.

Je n’ai pas gagné le concours ce jour-là. J’ai gagné bien plus.

J’ai appris ce jour-là ce qu’était l’adversité. J’ai appris que j’étais capable de traverser des turbulences. J’étais capable. Parce que je l’avais traîné ce put*** de char. Je l’avais fait ! Et sans pleurer en plus ^^

Quelle belle leçon de vie : accepter la contrariété et la transformer en quelque chose de positif.

Cécile Pardi dans son livre « Les semeurs de bonheur » nous raconte l’histoire de Perrine. Une chômeuse de 50 ans qui aurait pu se laisser submerger par la fatalité, qui aurait pu sombrer dans la morosité. Mais Perrine a décidé, un jour, que sa vie serait belle car elle embellirait celle des autres. Un vœu bien pieu surtout quand on est au chômage, sans argent et avec peu d’amis autour de soi. Mais c’était sans compter sur la bienveillance, la créativité de Perrine. Qui tel un passeur décide qu’il est temps de créer du lien entre les gens.

La vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe. C’est d’apprendre à danser sous la pluie. (Sénèque)

Une histoire rafraîchissante que Cécile nous conte pour notre plus grand bonheur. Une autrice pétillante, qui tel un messager sème ses messages d’espoir et de bonheur au gré du vent. Plus qu’une histoire, ce livre est une respiration, une bouffée d’air frais.

Une histoire de bonheur à découvrir dans une box qui vous veut du bien 😉

Belle découverte.

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