Chaque semaine, une clé pour avancer.
« Je suis qui pour écrire. »
Quand je lis Marguerite Duras, je me dis que franchement je ne pourrai jamais l’égaler !
C’est vrai que, dis comme ça, en effet ^^
Je me permets, ici, de vous partager mon point de vue sans détour. Je crois que ce qui se joue ici est d’abord une bataille… d’égo. Oui, vous avez bien lu. É-G-O, quand tu nous tiens ! Parce que, soyons clairs, à quoi bon écrire et espérer publier un livre s’il n’est pas du niveau de Duras ?! Et, comme on sait qu’on ne sera « jamais » du niveau de Duras, cela ne vaut même pas la peine de commencer. CQFD
Franchement, cela n’a pas de sens quand nous nous y attardons 2 minutes.
« Beaucoup de gens ne veulent pas écrire ; ils veulent avoir écrit. En d’autres termes, ils veulent voir leur nom sur la couverture d’un livre et leur photo au dos, avec un joli sourire. Mais ça, c’est ce qui arrive à la fin, quand on a fini son boulot, pas au début. Pour en arriver là, vous devez être disposé à y renoncer, à vous dire qu’il se peut que ça n’arrive tout simplement jamais, et que ça vous est à peu près égal, parce que ce qui compte pour vous, c’est d’écrire. C’est ce qui est vraiment important, c’est le mystère, la magie des mots qu’on met sur le papier. Si ce n’est pas ce que vous pensez, alors vous ne voulez pas être un écrivain, ce que vous voulez, c’est seulement être un auteur. »
Elizabeth George
L’égo = la projection. Le moment présent = l’écriture.
Jamais en démarrant une activité telle qu’elle soit, vous ne vous êtes dit : « Si je ne peux pas être au niveau de X ou de Y, alors ça ne vaut pas le coup que je continue. D’ailleurs, qui je suis pour être là aujourd’hui à vouloir apprendre ça ». Jamais vous nous ne vous êtes dit cela ?! Alors, pourquoi se poser la question quand il s’agit d’écriture ?
Peut-être parce que, selon la légende, on naît écrivain. Soit on sait écrire, soit on ne sait pas. L’écriture ferait partie de ces dons divins qui ne se partagent pas, ne s’apprennent pas.
Que de certitudes, n’est-ce pas ? Pourtant, Marguerite Duras, elle-même, ne disait-elle pas : « Le doute, c’est écrire. »
Le doute, c’est écrire. Ecrire, c’est de la discipline.
Et aussi, apprécier d’être soi. S’autoriser à s’explorer. A tenter des choses, y revenir. A tenter encore.
Qui vous êtes pour écrire ? VOUS.
Et je vous le garantis, c’est déjà beaucoup.
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