Comment peut-on avoir confiance en soi si on ne sait pas QUI on est et où on veut aller ?
Je vais tenter de répondre à cette question, que je trouve fondamentale, et que l’écriture vient quelquefois titiller !
Je vois beaucoup fleurir, par ci par là, des injonctions à avoir plus confiance en soi, à croire plus en soi. Parce que, d’après certains, avoir confiance en soi serait la clé. La clé du bonheur, la clé de la réussite, la clé de l’épanouissement. Pourtant, nombreux sont ceux qui, après avoir lu quantité d’ouvrages, testé des pratiques plus ou moins conventionnelles, dépensé une énergie folle en coaching et autres accompagnements, voient le soufflé retomber.
J’ai moi-même pu constater que garder un état d’esprit de conquête tout le temps, ben c’est épuisant… J’irai même plus loin en disant que vouloir garder un état d’esprit de conquête, tout le temps, c’est renier sa nature profonde. L’être humain n’est-il pas fait pour ressentir de nombreuses émotions.
Limite c’est ce qui nous rend si singulier, non ?! Les émotions.
Réussir à les canaliser pour éviter qu’elles nous pourrissent la vie, c’est une chose. Mais vouloir les contrôler au point de laisser bloquer le curseur sur « mindset au top » est, à mon sens, une erreur fondamentale. Parce qu’au-delà de la confiance, combien sommes-nous à pouvoir répondre à cette simple question « Qui suis-je ? ». D’ailleurs, bon nombre d’entre nous nous posons rarement cette question du qui suis-je. Pourquoi à votre avis ? Peut-être parce qu’on ne sait pas y
répondre ou qu’on ne s’est jamais suffisamment écouté pour entendre les réponses !
Ne pas savoir qui on est mais cultiver sa confiance, pour moi, c’est comme marcher sur un chemin sans savoir vers où il mène et réaliser, après être passé.e 20 fois devant cette satanée voiture rouge, que l’on est… perdu(e).
Je ne parle pas ici de connaître la destination du chemin, non ! Je parle de la direction, de celle vers laquelle on veut aller. Et pour être au clair avec ça, j’ai le sentiment que de nombreuses choses se jouent durant l’enfance. L’enfance, cette période si particulière où être soi est juste une évidence parce que l’on n’a pas encore pris la totale mesure de ce que sont les fameux costumes d’adultes ! C’est aussi durant cette période que l’on fait juste pour faire, juste pour le plaisir de faire.
Alors, comment l’enfant que l’on était peut nous aider à être au clair avec l’adulte que l’on est aujourd’hui ?! Cette question, je l’avoue, me fait beaucoup réfléchir. Peut-être parce que je me suis longtemps sentie bloquée, engluée dans un passé qui ne me permettait pas d’avancer.
Est-ce que l’on arrive vraiment à grandir ? Et si finalement, les choses n’étaient pas jouées dès l’enfance ? Doit-on quelque chose à l’enfant que l’on a été ?
C’est pour tenter de répondre à ces questions que j’ai pensé au podcast « Quand je serais grand.e ». J’avais envie de ne plus être seule, dans mon coin, à réfléchir à cette question. J’avais envie de questionner le monde, et surtout des personnes inspirantes, pour qu’elles apportent leur regard, leur cheminement sur ces sujets.
Et puis, comme l’écriture c’est mon pays d’exploration, je me suis dit que j’irai interviewer des auteurs. Ceux qui ont franchi le pas, ceux qui essaient de le franchir, ceux qui, surtout, ont décidé de ne pas se laisser tomber et de poursuivre vaillamment cette quête du QUI et, par extension, celle du POURQUOI.
Et peut-être, je dis bien peut-être, trouverons-nous des pistes intéressantes à explorer pour oser être QUI on est.
Allez, on écoute l’épisode 1 du podcast Quand je serais grand.e avec Anaïs W.
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