Pour le prochain apéro écriture à Maison et Tartine Reims, le thème retenu est : L’incipit 🙂
Mais alors, qu’est-ce que c’est l’incipit ?🧐🤨
L’incipit c’est le début d’un roman. Les 1ères pages. Cette succession de mots qui donne au lecteur le ton, le cadre, attise la curiosité ou au contraire l’encourage à laisser tomber 🤣🤣🤣
Pour ma part c’est un élément très important dans mon ressenti de lecture (et je me trompe rarement !). Même si, quelquefois, je suis obligée d’aller à l’encontre de mon ressenti pour aller un peu plus loin dans ma lecture voire jusqu’au bout, quand il s’agit de lecture professionnelle ! C’est l’incipit qui me dit si j’ai fait le bon choix, si je suis au bon endroit et surtout si j’ai envie d’accepter la proposition de l’auteur.
Le terme »incipit » vient du verbe latin incipire qui veut dire commencer. L’incipit sert à désigner le début d’un roman (ça je l’ai déjà dit ! mais je le redis au cas où ^^). On distingue plusieurs formes d’incipit :
– Statique : c’est un incipit très informatif où on retrouve de longues descriptions des personnages, des lieux, du contexte, etc.. À vrai dire, on pourrait parler de saturation informative. L’idée, ici, est de dépeindre fidèlement la réalité. On retrouve souvent cette forme d’incipit dans les romans dits réalistes du XIXème siècle. C’est le cas notamment de 2 romans que j’apprécie tout particulièrement « L’assommoir » de Zola et « Le rouge et le noir » de Stendhal
– Progressif : les informations sont données avec parcimonie pour laisser quelques zones d’ombre qui s’éclairciront au fil de la narration. L’action est dans ce cas immédiate mais pas totale. Vous la voyez arriver quoi ! On pourrait mettre ici « Germinal » de Zola par exemple
– Suspensif : ici on donne peu d’informations au lecteur, on lui joue des tours, on cherche à le perdre. C’est le cas, vraisemblablement, de la proposition de lecture de Sylvie Germain avec « L’enfant méduse ». Je dis « vraisemblablement » car, pour moi, c’est tout à fait le genre d’incipit qui me déstabilise dans ma lecture et m’encourage à…. abandonner 😅
Personnellement, je mettrais dans cette catégorie « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez ^^ Un livre présenté comme un chef d’oeuvre mais que je n’ai pas pu terminer tant ma lecture fut laborieuse et mes repères mis à rude épreuve. Un style particulier qui nécessite d’avoir toute l’attention de son lecteur et donc une maîtrise toute particulière de l’écriture de mon point de vue.
– Dynamique ou encore « in medias res » : forme la plus actuelle et courante. Le lecteur est projeté dans une histoire qui a déjà commencé. Cela a pour effet d’attiser quasi instantanément la curiosité du lecteur ^^ « Le prince des marais » de Pat Conroy en est un exemple parfait.
Bon nombre de maisons d’édition ne lit que les 10 premières pages des manuscrits envoyés. Les 10 premières pages. Vous vous rendez compte !!
Si c’est une thématique qui vous intéresse : rendez-vous le 20 mars pour l’apéro 😜⬇️ où nous partagerons nos créations littéraires sur le sujet avec des jeux d’écriture ludiques et bienveillants.
Pour tout savoir sur le déroulement d’un atelier d’écriture L’Arbre à Palabres, c’est ici et ici aussi ^^
Crédit photo : Rawpixel – Unsplash
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