Aujourd’hui, je vous invite à découvrir les coulisses de l’un des ateliers d’écriture qui s’est tenu au Bercail, à Reims, où nous avons exploré le champ du corps et plus spécifiquement celui de la tête ! Vous connaissez mon intérêt pour tout ce qui touche à l’implication du corps dans l’écriture alors, j’ai conçu un cycle d’atelier d’écriture spécifique à cette thématique que j’ai nommé « Ecrits de corps« .
C’est durant l’un de ces ateliers d’écriture que le texte de Myriam, ci-dessus, a pris vie.
Je vous laisse découvrir l’un des textes de la série « Mots de tête » et on s’en parle après 😉
Vague à l’âme
Sans foi ni loi,
Tu danses.
Tu as le cerveau lent,
oui mais tu planes
Ce voyage salutaire
Et sans pareil.
Ton cœur traverse le brouillard.
Tu crois à cette ultime douleur
Fugace, elle s’échappe en fumée.
Tu pensais écrire
Être drôle et multiplier les joies.
Mais ton avenir onirique
Laisse ta vie méticuleuse.
Fuir ? Pour rejoindre quoi ?
Marcher encore et encore,
Avancer si seulement.
Accepter l’itinéraire.
Agacé, enivré,
Tu devises mathématique
Comme un dimanche de foi,
Tu t’autorises enfin, énormément.
De la matière grise
Jaillit la lumière,
Cette envie de fleurs, champagne
Cette lueur qu’est la vie en rose.
Ce texte de Myriam est composé d’une série de mots « imposés ». Comme dit plus haut, il a été créé en atelier d’écriture « Écrits de corps ». La proposition d’écriture autour de cette production était d’utiliser l’écriture effervescente pour produire un texte.
L’écriture effervescente
Le principe de l’écriture effervescente est de travailler sur 2 champs du mot/thème :
– le champ du sens du mot-thème, des idées associées
– le champ de la structure du mot, de sa sonorité
Puis, une fois ces 2 champs explorés, les mots sont tissés entre eux pour créer un texte. Magie
Toute la difficulté de cet atelier (et des autres aussi d’ailleurs), est d’oser s’affranchir du sens qui, durant le processus de création, peut sembler très très très très abstrait ^^
Accepter de ne pas savoir où tout cela va bien pouvoir mener et oser y aller quand même 😉 Prendre des risques avec la langue pour ne pas se laisser enfermer par elle. La voir comme un matériau à façonner.
Bien sûr, pour arriver à faire cela, il faut avoir confiance.
Avoir confiance en cette main que je tends, en ce chemin balisé que je vous invite à emprunter.
Lydie S.
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