Le doute.
La bête est lâchée. Et surtout, la bête est futée. Elle peut rester des jours, des mois, tapie dans l’ombre à attendre patiemment son heure. Une chose est sûre toutefois, elle vous observe tous les jours, toutes les heures, toutes les secondes qui passent. Elle vous observe et elle attend. Elle attend cette fraction de seconde durant laquelle vous allez accorder un peu plus d’attention à vos faiblesses, à ce que vous deviez faire et que vous n’avez pas fait, à ce que vous avez dit et que nous n’auriez pas dû, au signe que vous n’avez pas vu alors que vous auriez dû !
Le doute.
Il y a beaucoup de choses à dire sur cet état de l’esprit si troublant parfois. Il y a une chose toutefois que j’ai remarqué et que je souhaite partager avec vous c’est que
le doute va souvent de pair avec l’instinct.
En me lançant dans l’aventure de box littéraire L’Arbre à Palabres, j’ai aussi fait le choix de suivre mon instinct, j’ai aussi fait le choix d’accorder plus d’attention à cette petite voix intérieure que, jadis, j’ignorais allègrement. Parce qu’à l’époque, les conseils qu’elle me donnait ne pouvaient pas être les bons. Je considérais, en effet, que les conseils que JE me donnais ne pouvaient pas être les bons. Il faut avouer que suivre son instinct n’est pas ce que l’on peut appeler « la norme » dans notre société moderne. D’ailleurs, suivre son instinct ça veut dire quoi ?
Est-ce que cela veut dire ne faire que ce que l’on a envie de faire et éviter consciemment de faire ce qui nous parait désagréable ? Ou est-ce au contraire le fait d’aller là où on ne voudrait pas aller en temps normal ?
Je dois avouer que j’ai cherché (beaucoup) la définition de ce que voulait dire « suivre son instinct » et j’ai galéré à trouver en fait !
Comment on fait pour suivre un instinct à qui on a ordonné de la fermer ?!
Un instinct qu’on a pris l’habitude de ne pas entendre. Comment on fait pour lui dire que finalement il faudrait qu’il monte un peu le son pour qu’on l’entende ?! J’ai eu de longues périodes où j’ai cherché de manière effrénée cet instinct dont je n’arrêtais pas d’entendre parler. A vrai dire, je me suis épuisée à chercher, tiraillée que j’étais par de sombres doutes. « Et s’il n’existait pas ? Et si je l’avais perdu ? Et si l’instinct et moi nous étions fâchés ? ».
Toutes ces questions intérieures créaient en moi un vacarme assourdissant. Impossible de se concentrer ! Impossible de s’apaiser. Si je devais imager cet état d’esprit, je dirais que c’est comme un orage que tu vois arriver au loin. A la couleur des nuages, tu sais s’il va être violent ou pas. Et bien là, c’était pareil. Je sentais monter en moi une agitation dont je n’étais plus maître et qui, je le savais, allait exploser tel un orage. C’est dans ces moments-là, où la méditation, que je ne pratiquais pas jadis, m’a beaucoup aidé. Elle m’a beaucoup aidé dans le sens où j’ai appris, et je continue à apprendre, à danser sous la pluie 🙂
Et une fois le nuage passé, le beau temps point. Le silence se fait et l’instinct chuchote.
Je dis quoi en disant cela ?! Je veux simplement dire « N’ayez pas peur de vos émotions ». Au contraire.
« N’ayez pas peur de douter, de tomber, d’échouer, de recommencer encore et encore. »
Parce qu’à force de chercher, la réponse viendra à vous. Parce que la réponse aux questions que l’on se pose, elle est souvent en nous. Il n’y a personne mieux que vous pour savoir ce qui est bon pour vous ! J’ai mis longtemps avant de comprendre ça et je voudrais vous faire profiter de cette découverte.
Quand j’ai décidé de me lancer dans le projet de box livresque L’Arbre à Palabres, j’ai fait le choix de suivre mon instinct, malgré les doutes, malgré le bruit intérieur, malgré les peurs. Parce que je sais, au fond de moi, que c’est là où je dois être. Alors, les choses ne sont pas forcément simples dans leur mise en œuvre, c’est vrai. Mais tout est devenu, pour ma part, tellement plus fluide.
Le doute fait partie d’un processus d’autodéfense classique. Il ne faut pas en avoir peur.
Pour moi, suivre son instinct s’est traduit par suivre le chemin que je me suis tracée pour moi-même. J’ai osé me faire confiance. J’ai osé admettre que la seule personne à savoir ce qui est bon pour moi, c’est…MOI ! Et oui, tout cela est loin d’être facile. Parce que nous n’avons pas forcément l’habitude de nous faire confiance. Souvent, on préfère laisser ce sujet pourtant primordial à d’autres étrangement ! Un peu comme une façon (involontaire) de se défausser au cas où ça ne marcherait pas ! Car oui, le doute intervient souvent quand vous sortez de votre zone de confort. Quand vous sentez que cette fois vous ne savez pas trop ce qui va se passer si vous allez dans cette direction. Et cette sensation est rarement très agréable. Le doute n’est rien d’autre qu’un signal d’autodéfense qui vous dit « Attention à toi ». A vous ensuite, de savoir si vous restez focalisé(e) sur ce signal ou si vous relevez les yeux pour fixer la 1ère marche !
Cette 1ère marche, chacun la visualise en fonction de ses attentes propres. Cela peut être oser se mettre à nu en se lançant dans un projet qui nous tient à cœur, prendre la parole en public ou encore écrire les 1ères pages de son futur roman. Sur ce dernier point, les 1ères lignes sont souvent les plus difficiles à écrire 😉
Même les plus grands sont empreints au doute. Stephen KING, par exemple, nous dit que lorsqu’il écrit ces 1ères lignes, il a souvent l’impression de brasser du médiocre (pour rester polie !). Pourtant, malgré ce sentiment, il va jusqu’au bout de son processus d’écriture. Parce qu’à un moment donné, l’instinct prend le dessus. Après, on aime ou on n’aime pas le genre de Stephen KING, néanmoins son talent ne fait aucun doute. Et puis, j’ai trouvé que cette anecdote était assez représentative du propos du jour !
Alors à mon échelle, je vous propose de découvrir au travers de la box livre L’Arbre à Palabres, des hommes et des femmes qui ont décidé de regarder la 1ère marche et de suivre leur instinct, malgré les doutes, malgré les peurs.
Vous découvrirez, concrètement, les belles choses qui s’accomplissent quand le doute s’incline et laisse (enfin!) l’instinct s’exprimer.
Crédit photo : Pexels
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